les domaines

Agression psychologique
reconnaître et agir
1 - PANORAMA DES AGRESSIONS PSYCHOLOGIQUES EN FRANCE
Les agressions psychologiques regroupent les violences verbales, les humiliations, la manipulation, le harcèlement moral et l’emprise, pouvant se produire dans des contextes divers.
Contrairement aux violences physiques, elles sont moins visibles mais tout aussi destructrices, entraînant généralement des séquelles profondes sur la santé mentale des victimes.
Les caractéristiques des agressions psychologiques :
• Dévalorisation et humiliation répétées
• Manipulation et contrôle excessif
• Menaces et intimidations
• Isolement systématisé de la victime
• Harcèlement verbal ou gestuel
Ces violences peuvent entraîner des troubles psychiques graves, dont notamment :
– Dépression,
– Anxiété,
– Stress post-traumatique,
– Perte d’estime de soi,
– Pensées suicidaires.
Outre l’assistance d’un avocat sensibilisé à ces problématiques, il est impératif que la victime soit accompagnée de professionnels spécialisés (associations ou thérapeutes).
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2 - STATISTIQUES DES VIOLENCES PSYCHOLOGIQUES EN FRANCE
Les violences psychologiques sont fréquentes mais souvent sous-déclarées, car les victimes peinent à identifier ces comportements comme des agressions.
Pour rappel :
• 60 % des victimes de violences conjugales déclarent avoir subi des violences psychologiques, selon une étude de l’INSEE.
• En milieu professionnel, 34 % des salariés affirment avoir été confrontés à du harcèlement moral ou à des agressions verbales.
• En 2023, plus de 80 000 plaintes pour harcèlement moral et violences psychologiques ont été déposées en France.
Les victimes mettent en moyenne 7 ans à sortir d’une relation marquée par l’emprise psychologique, soulignant la difficulté à s’extraire de ce type de violence structurelle.
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3 - PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE DE LA VICTIME DE VIOLENCES PSYChOLOGIQUES
Un accompagnement thérapeutique est essentiel pour aider les victimes à se reconstruire.
La prise en charge peut inclure :
• Des psychothérapies individuelles,
– Des thérapies cognitivo-comportementales (TCC)
– Une psychanalyse,
– Une thérapie EMDR (désensibilisation des traumatismes).
• La participation à des groupes de parole, avec des animations réalisées par des psychologues ou des associations.
• Le recours aux traitements médicamenteux sur prescription médicale.
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4 - LES ASSOCIATIONS SPÉCIALISÉES EN FRANCE
Plusieurs associations offrent un soutien psychologique, juridique et social aux victimes.
Leur accompagnement spécialisé peut compléter l’intervention de l’avocat tout au long de la procédure.
Aussi, le Cabinet collabore avec des professionnels et associations habitués à l’accompagnement des victimes.
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5 - L’ÉVALUATION DU PRÉJUDICE PSYCHOLOGIQUE
L’évaluation du préjudice psychologique est souvent réalisée par un expert psychiatre lors d’une expertise judiciaire.
Elle repose sur :
• L’impact sur la santé mentale : anxiété, troubles du sommeil, dépression…
• Les conséquences sur la vie sociale et professionnelle : isolement, licenciement, incapacité à travailler…
• La durée des troubles : séquelles temporaires ou permanentes.
L’expertise est essentielle pour établir une demande d’indemnisation devant un tribunal ou une commission spécialisée.
Le recours aux experts conseils psychiatres ou psychologues peut être nécessaire dans certains cas.
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6 - L’INDEMNISATION DES VICTIMES
Les victimes d’agressions psychologiques peuvent obtenir réparation devant plusieurs instances :
• Les juridictions pénales
• Les juridictions civiles :
• Le Fonds de garantie des victimes (FGTI)
L’indemnisation peut inclure la prise en charge des soins psychologiques, une compensation financière pour le préjudice moral et une reconnaissance officielle du statut de victime.
En somme, les agressions psychologiques, bien que moins visibles que les violences physiques, sont tout aussi destructrices et nécessitent une reconnaissance accrue.
En France, la prise en charge des victimes repose sur un accompagnement psychologique, un soutien juridique et une évaluation experte du préjudice.
Cependant, le manque de reconnaissance de ces violences et la difficulté à prouver leur existence restent des obstacles majeurs à leur prise en charge judiciaire et indemnitaire. Une sensibilisation renforcée et un accès facilité aux soins psychologiques sont essentiels pour mieux protéger les victimes.